Les Anciens des bâtiments FORBIN
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Sur un bâtiment militaire, les
exercices et surtout les
ravitaillements sont aussi
indispensables...
LES EXERCICES :
Un navire de guerre évoluant dans un groupe aéronaval suppose un entraînement important ou des opérations
particulières lors de voyage aussi long qu'un tour du monde. Il y a d'abord les "Postes de Combat" où chaque
homme du bord est affecté à un point particulier lorsqu'il n'est pas de quart. L'alerte se fait par phonie précédé d'un
klaxon à son continu. On vérifie le temps de l'action, les communications entre les différentes tranches et si chacun
est bien prêt à l'action. Il y a parfois, au cours de ces alertes, des tirs au canon pour s'entraîner avec les aéronefs
du porte-avions ou des évolutions plus ou moins brusques sur chaque bord lors de recherche de sous-marins au
cours des exercices de type Casex.
Dans le cas particulier de la mission du Forbin dans le Pacifique, il y a naturellement de nombreux exercices
d"Alarme Nucléaire" signalé par phonie et par une sirène au son discontinu. Au cours de ces exercices, de plus en
plus fréquents dès lors que l'on se rapproche de Tahiti, il faut passer à la Situation d'Etanchéité 0 (ou stade 0)
puis fermer toutes les ouvertures signalées en rouge sur les "arlequins" (image ci-dessous à gauche).
Les systèmes de ventilation sont surtout bien contrôlés pour éviter toute introduction d'air dans les locaux. Nous
revêtons au cours de cet exercice une tenue spéciale dite REMCO, avec masque respiratoire ou non, et même un
scaphandre réfrigéré dans les machines. Sans oublier le dosimètre à poste sur la tenue. Quelques exercices
d'Alarme Incendie ou de "Voie deau" sont aussi réalisés pour parer à toute éventualité, là aussi chacun a son
poste pour aider efficacement la petite équipe de la Sécurité du bord.
LES RAVITAILLEMENTS A LA MER :
Un escorteur tel que le Forbin consomme à allure moyenne (18 nœuds) pratiquement 3 tonnes de mazout à
l'heure ! Le personnel doit se nourrir et les réserves sont limitées. Aussi les escadres recourent aux
Ravitaillements à la Mer à couple, c'est-à-dire bord à bord comme ci-contre, ou en pointe c'est-à-dire derrière
notre ravitailleur La Seine. (ci-dessous)
L'opération dure 1 heure 30 à 2 heures pendant laquelle nous recevons du mazout (250 t/heure), des vivres, de
l'eau douce. Il faut alors hâler à la main des caisses suspendues au-dessus de l'eau !
Pour le Clémenceau ci-dessous, il faut aussi lui livrer du kérosène en plus et c'est beaucoup plus long; il a des
réservoirs énormes de : 3600 tonnes de mazout, 3000 m3 de carburéacteur et 1300 tonnes de munitions...
La Sécurité veille !!!
L'"Arlequin", par exemple au stade 1 on ne peut ni
entrer ni sortir par cette porte, on peut le faire au
stade 2 mais refremer de suite après le passage, et
on peut laisser ouvert au stade 5.